Temps de lecture : 5 minutes Du 8 au 11 novembre 2020, Coalition PLUS s’est mobilisée pour la 10ème édition de la Conférence Internationale Francophone VIH/Hépatites/Santé sexuelle/COVID-19 de l’AFRAVIH. A cette occasion, notre Présidente Hakima Himmich a été invitée à intervenir en ouverture de l’événement. Nous vous partageons ici son discours en intégralité. COVID-19, VIH, hépatites : le respect des droits fondamentaux est la clé « Chers collègues, chers partenaires, chers amis, Merci aux organisateurs de me donner la parole en plénière d’ouverture de la 10ème conférence internationale francophone AFRAVIH. Cette conférence est un rendez-vous immanquable pour nous, acteurs et actrices communautaires, unis-es au sein des réseaux de Coalition PLUS déployés sur les continents européen, africain, américain et asiatique. Grâce au partenariat privilégié entre Coalition PLUS et l’AFRAVIH, la voix de ses acteurs résonnera encore plus fort lors de cette conférence. Merci à l’AFRAVIH pour la décision qui a été prise d’organiser la conférence en ligne, malgré les défis et les difficultés que cela implique. Cela nous permet d’entretenir les liens qui nous unissent et cela nous donne l’occasion de rappeler que la démarche communautaire que nous portons auprès des instances onusiennes, comme des gouvernements nationaux, est indispensable pour atteindre les objectifs mondiaux d’élimination du VIH / sida et des hépatites virales. Ces objectifs ne seront pas atteints tant que les droits fondamentaux des personnes infectées, affectées et vulnérables ne seront pas respectés, tant que la stigmatisation, les discriminations et les inégalités d’accès à la santé subsisteront. Cela vaut pour le VIH, les hépatites virales, mais aussi, dans une certaine mesure, pour la récente pandémie de COVID-19. Pour l’ONUSIDA, de nombreuses formes de stigmatisation et de discriminations sont apparues dans le contexte de cette pandémie. » Hakima Himmich, ancienne présidente de Coalition PLUS COVID-19 : en parler à la première personne « A propos de la COVID-19, estimant qu’on a besoin, dans cette infection comme dans le VIH, de pouvoir en parler à la première personne, Vincent Pelletier a tellement insisté qu’il m’a convaincue de témoigner de mon vécu à cette tribune. Fin août, par négligence de ma part, nous avons été contaminés, mon mari et moi, par le SARS-CoV-2. Ma première réaction a été la honte que cela m’arrive à moi, infectiologue, qui plus est présidente d’une coalition prônant la prévention et la réduction des risques. Je l’ai vécu comme un échec personnel. J’étais inquiète pour tous ceux avec qui j’avais été en contact. Quel soulagement que tous aient été testés négatifs ! J’étais culpabilisée et angoissée d’avoir contaminé Mohamed, mon mari, 75 ans et avec des facteurs de risque. Cette culpabilité, mon inquiétude pour lui ont été tellement prégnants que franchement, je n’ai pas eu l’occasion de me préoccuper de moi. Bien que les deux situations soient très différentes, cela m’a rappelé les personnes à qui je faisais l’annonce d’une séropositivité au VIH et dont souvent la première réaction était, « Mon Dieu, j’espère que je n’ai pas contaminé ma femme, mon compagnon », et qui vivaient cette pseudo-culpabilité avec difficulté. Tout au long de cette épreuve, Mohamed et moi avons bénéficié d’une prise en charge exceptionnelle pour le Maroc. A commencer par le résultat du test PCR en quelques heures. Les premiers jours, nous nous sommes isolés chez nous, où nous étions suivis par mon collègue, le Pr Sodqi, que je ne remercierais jamais assez. Nous avions des symptômes sans gravité (asthénie, anorexie, fièvre), mais j’attendais avec angoisse le 11ème, 12ème jour. Et cela n’a pas raté. Notre état s’est aggravé, moi modérément, Mohamed sérieusement, nécessitant une hospitalisation au Service de Maladie Infectieuse du CHU de Casablanca, où nous avons bénéficié des avancées thérapeutiques tirées de l’expérience de la première vague de la COVID-19 : traitement anticoagulant, dexaméthasone, et surtout, concernant Mohamed, les réanimateurs avaient conscience qu’il fallait tout faire pour éviter l’intubation. Après 12 jours d’hospitalisation, des moments très difficiles, des nuits à surveiller avec angoisse la saturation en oxygène, nous avons pu quitter l’hôpital. » Hakima Himmich, ancienne présidente de Coalition PLUS Pandémies : l’apport des structures communautaires « Aujourd’hui, nous allons bien et nous avons repris nos activités. Cette issue favorable, nous la devons aux conditions exceptionnelles de prise en charge dont nous avons bénéficié, conditions auxquelles, j’en ai conscience, mes compatriotes n’ont pas accès. Certes, grâce à un fonds spécial COVID, la prise en charge de cette infection est gratuite pour tous, et le ministère de la Santé a investi dans l’aménagement et l’équipement d’unités dédiées à la COVID-19, mais la prise en charge est loin d’être optimale. Les Marocains redoutent l’hospitalisation et arrivent souvent trop tard à l’hôpital. Là aussi, je ne pouvais m’empêcher de penser à tout ce que l’ensemble de nos structures communautaires dans les différents pays apportent en matière de prise en charge des personnes vivant avec le VIH, et de me dire qu’il était nécessaire d’avoir des structures communautaires complémentaires au système de santé classique, dans tous les pays, pour faire face à toute épidémie, à toute crise sanitaire. Il est évident que nous ne touchons pas les mêmes publics, que dans les contextes de crise sanitaire comme celle que nous traversons les populations les plus vulnérables voient leur accès au soin se réduire, et qu’il est d’autant plus nécessaire d’avoir une présence forte auprès des plus marginalisés. Cela n’est pas le cas dans la mobilisation contre la pandémie de COVID-19, où les communautés ont été les grandes oubliées, que ce soit en France ou dans les pays du Sud. En France, le Professeur Jean-François Delfraissy, Président du Conseil scientifique COVID-19, a regretté que le gouvernement ne l’ait pas entendu lorsqu’il a recommandé l’implication des associations. Au Maroc, l’ALCS a soumis au Ministère de la Santé un plan d’action sur l’implication des associations dans la riposte à la COVID-19. A ce jour, il n’a pas été donné suite à ce plan. » Hakima Himmich, ancienne présidente de Coalition PLUS COVID-19 : un fonds d’urgence pour faire face à la crise « Pourtant, face à la COVID-19, notre démarche communautaire a démontré sa pertinence,
L’Essentiel 2019
Temps de lecture : < 1 minute Labellisée Don en confiance, Coalition PLUS réalise chaque année un Essentiel, afin de donner au public une information claire et synthétique sur notre organisation, son action et l’utilisation de ses fonds. Télécharger l’Essentiel 2019 de Coalition PLUS
COVID-19/SIDA: Coalition PLUS crée un fonds d’urgence pour assurer le maintien des soins dans 45 pays
Temps de lecture : 3 minutes Communiqué de presse- Dakar, 20 juillet 2020 Face à la crise sanitaire mondiale liée à la COVID-19, Coalition PLUS, réseau international de lutte contre le VIH/sida et les hépatites virales, a mobilisé en un temps record 1,4 million d’euros en fonds d’urgence. Objectif : aider une cinquantaine d’associations membres et partenaires implantées dans 45 pays à adapter leurs services afin de répondre aux besoins vitaux des personnes vivant avec le VIH et des communautés fortement vulnérables au VIH. C’est en comptant sur l’engagement de nos partenaires techniques et financiers comme l’AFD, Expertise France, Unitaid, Fonds Robert Carr et en mobilisant des fonds propres que nous sommes parvenus dès le mois de mars à lancer un fonds d’urgence au profit de nos associations membres et partenaires qui ont dû faire face à des défis inédits avec l’apparition de la COVID-19. Comme le signale l’ONUSIDA dans un communiqué publié le 6 juillet « la pandémie de la COVID-19 a lourdement perturbé la riposte au sida et pourrait continuer sur sa lancée. En Afrique subsaharienne, le bilan pourrait être particulièrement lourd : une interruption totale de six mois du traitement contre le VIH entraînerait plus de 500 000 morts supplémentaires en 2020-2021 ». Pour éviter le pire, notamment une surmortalité parmi les personnes infectées au VIH, nous devions agir vite et nous l’avons fait avec un impact concret surtout dans les pays où les autorités n’ont pas mis en place des services sociaux adéquats pour les populations les plus marginalisées et discriminées. Assurer la continuité des préventions et traitements malgré la COVID-19 Dès le mois d’avril, nos associations ont pu bénéficier de notre fonds d’urgence pour assurer la continuité de leurs activités sur le terrain. Grâce à notre fonds d’urgence nos associations fournissent à leurs personnels soignants des masques, visières de protection, gel-hydroalcoolique et gants, afin de poursuivre les actions de sensibilisation non seulement sur le VIH mais aussi sur la COVID-19. Mieux encore, dans un contexte où les mesures de restriction de mobilité (confinement, couvre-feu…) et la peur d’une co-infection empêchent les personnes vivant avec le VIH de se déplacer vers les centres de soins, elles ont livré des stocks d’antirétroviraux et de médicaments contre les maladies opportunistes* directement au domicile des patients. En Amérique du Sud, nos associations ont eu recours à la télémédecine pour être plus proches et accompagner psychologiquement les bénéficiaires tandis que dans l’Océan Indien, nos membres ont pu continuer la distribution de seringues et autres programmes de réduction de risques auprès des usagers-ères de drogues pour diminuer les risques de nouvelles infections. Répondre aux besoins élémentaires des personnes prises en charge Au-delà des programmes de lutte contre le VIH, le fonds d’urgence de Coalition PLUS a permis à nos associations membres de soutenir les personnes infectées ou affectées par le VIH. Elles ont distribué des kits d’hygiène afin que les populations soient en capacité de se protéger de la COVID-19 et des kits alimentaires pour leur permettre de subvenir à leurs besoins vitaux. Dans certains cas, comme en Colombie ou au Burundi, ce fonds a également servi à prendre en charge le logement des personnes vivant avec le VIH qui ont perdu leur emploi à cause du confinement ou à prendre en charge la facture d’hospitalisation de certains patients infectés par la covid-19. « A l’ANSS, nous n’aurions pas pu jouer le rôle qui a été le nôtre sans ce fonds d’urgence qui a permis de subvenir aux besoins les plus élémentaires des personnes vivant avec le VIH et des populations clés. Il ne suffit pas de dire aux populations de se laver les mains alors qu’ils n’ont pas de quoi se payer de l’eau ou du savon. Il faut leur donner les moyens de mettre en pratique ces consignes et c’est ce que nous avons pu faire avec le fonds d’urgence de Coalition PLUS », explique Jeanne Gapiya présidente de l’ANSS[1], association membre de Coalition PLUS basée au Burundi.
L’Essentiel 2018
Temps de lecture : < 1 minute Labellisée Don en confiance, Coalition PLUS réalise chaque année un Essentiel, afin de donner au public une information claire et synthétique sur notre organisation, son action et l’utilisation de ses fonds. Télécharger l’Essentiel 2018 de Coalition PLUS
Rapport d’activité 2018 : contre les inégalités, la solidarité
Temps de lecture : 3 minutes L’année 2018, qui marquait les 10 ans d’existence de Coalition PLUS, a été particulièrement intense. Les grandes conférences internationales nous ont réunis autour de thématiques aussi urgentes et essentielles que la démédicalisation et l’accès aux droits et à la santé des personnes usagères de drogues. A l’occasion de notre premier Congrès, nous avons aussi pris le temps de la réflexion, afin de tirer les leçons de la décennie passée et de définir ensemble les perspectives de la lutte mondiale contre le VIH/sida et les hépatites pour les années à venir. Tous ces événements ont été autant d’opportunités pour nos militants-es de débattre, d’échanger des bonnes pratiques et de mutualiser leurs expertises pour, ensemble, trouver les mécanismes et solutions innovantes qui mettront fin au sida d’ici 2030. Nos combats pour la démédicalisation et contre la « guerre aux drogues » Ainsi, à la Conférence de l’AFRAVIH à Bordeaux, sous le mot d’ordre « Démédicalisons ! », nous avons défendu le rôle majeur des communautés dans l’accès au dépistage et à la prise en charge, en lien avec les médecins et les systèmes de santé. En effet, face à la pénurie de médecins au Sud et face à l’exclusion qui fait le lit de l’épidémie, les agents communautaires apportent une contribution indispensable à la lutte. Nous militons pour que celle-ci soit, enfin, reconnue à sa juste valeur. A Amsterdam, lors de la Conférence internationale sur le sida AIDS 2018, notre union s’est jointe aux nombreux activistes dans le monde qui luttent pour le respect des droits fondamentaux des personnes usagères de drogues. A travers notre campagne « Just say no to the war on drugs », nous avons dénoncé la guerre aux drogues qui sévit dans de nombreux pays. Coûteuse et inefficace, cette politique absurde exclut et tue, directement et indirectement, des milliers de personnes chaque année. Pour combattre le VIH et les hépatites virales, nous devons impérativement y mettre fin. Notre légitimité, nous la devons à notre travail sur le terrain Ces combats vitaux, nous les portons avant tout sur le terrain, avec les personnes infectées, affectées ou particulièrement vulnérables au VIH et aux hépatites, dans l’ensemble de nos activités. Ainsi, nos Plateformes de coopération Sud-Sud continuent de se renforcer et poursuivent leurs activités de prévention, dépistage et prise en charge auprès des populations-clés avec succès. Dans les pays, nos activités de recherche communautaire et de plaidoyer ne cessent de prendre de l’ampleur et nous donnent une légitimité inégalée, à la fois dans nos relations avec les institutions et auprès des militants-es et alliés-es. Loin de nous reposer sur nos acquis, nous continuerons de défendre nos convictions Mais nous ne pouvons pas nous reposer sur nos acquis : à quelques mois du bilan des objectifs 90-90-90-0 fixés par la communauté internationale pour 2020, le nombre de personnes qui meurent du sida ne baisse plus, alors même que les traitements antirétroviraux n’ont jamais été aussi efficaces, simples et peu chers. Les inégalités se creusent et faute de moyens suffisants pour renforcer les systèmes de santé, les populations-clés sont souvent laissées-pour-compte. Nous le réaffirmons : les communautés les plus touchées par le VIH ont toute leur place dans la riposte contre l’épidémie et Coalition PLUS défendra cette conviction jusque dans les plus hautes instances. Enfin, dans un monde où le repli sur soi gagne du terrain, notre mouvement solidaire reste fidèle à sa mission : créer des interconnexions, au-delà des barrières linguistiques, géographiques, sociales et culturelles. Sans cette solidarité, l’accès à la prévention et au soin restera le privilège de quelques-uns, au lieu de bénéficier à tous-tes, sans distinction. Cette mission, nous ne pourrions la mener à bien sans le soutien des donateurs-rices, partenaires et alliés-es, à qui j’exprime ici toute ma gratitude. J’adresse aussi mes remerciements à la direction générale de Coalition PLUS et à l’ensemble des équipes pour leur travail déterminant dans ces années charnières. Surtout, je voudrais assurer nos militants-es, qui font la force de notre mouvement et lui donne son sens, de toute mon amitié et ma solidarité. Je télécharge le rapport d’activités
L’Essentiel 2017
Temps de lecture : < 1 minute Labellisée Don en confiance, Coalition PLUS réalise chaque année un Essentiel, afin de donner au public une information claire et synthétique sur notre organisation, son action et l’utilisation de ses fonds. Télécharger l’Essentiel 2017 de Coalition PLUS
Rapport d’activité 2017 : restons mobilisés-es et engagés-es
Temps de lecture : 2 minutes Après une année 2016 marquée par un retour en force des conservatismes, l’année 2017 s’annonçait incertaine et pleine de défis. Si les élections en France et en Allemagne ont créé de nouvelles opportunités pour continuer à sensibiliser les décideurs-ses à la lutte contre le sida, les associations demeurent vigilantes face aux injustices, notamment en matière migratoire. Par ailleurs, la crise qui a éclaté au Venezuela et celle qui se prolonge au Burundi suscitent toujours l’inquiétude, en particulier pour les personnes vivant avec le VIH et les populations les plus exposées. Ces situations, qui impactent tous les civils, représentent en effet des menaces importantes pour la continuité de la prévention et des soins. Surtout, à l’approche des objectifs 90-90-90-0 de l’ONUSIDA, les moyens mis en œuvre par les pays du Nord, comme du Sud, restent en-deçà des ambitions affichées. Reconnaissance croissante de l’approche communautaire Dans ce moment décisif, Coalition PLUS, ses membres, partenaires et alliés restent mobilisés contre le VIH/sida. Forts de plusieurs décennies de lutte, nous savons que les communautés possèdent l’expertise et les connaissances nécessaires pour toucher les personnes les plus vulnérables à l’épidémie. Grâce à elles, la recherche avance et les gouvernements n’ont d’autre choix que de faire face à leurs responsabilités. Cette année encore, notre mouvement a su se faire entendre, de Paris à Abidjan, en passant par Sao Paulo. Petit à petit, l’approche communautaire gagne la reconnaissance des principaux acteurs de la lutte mondiale contre le sida et les hépatites, en particulier l’ONU. Des solutions innovantes au plus près des besoins des populations-clés A l’aube de ses dix ans d’existence, Coalition PLUS continue d’imaginer et de proposer des solutions innovantes au plus près des besoins des populations-clés : ainsi, nous avons initié l’introduction de la PrEP (prophylaxie préexposition) en Afrique de l’Ouest, avec le concours d’accompagnateurs communautaires. Par ailleurs, nous œuvrons à l’empowerment des sociétés civiles sur 3 continents, à travers un dispositif de Plateformes qui favorise les échanges et la mutualisation de bonnes pratiques à une échelle régionale. Enfin, à travers l’édition du guide de capitalisation « Devenir récipiendaire principal du Fonds mondial », nous avons réalisé l’alliance de la gestion financière et du plaidoyer : l’excellence dans le premier domaine est en effet clé pour permettre aux associations communautaires d’être légitimes et crédibles dans le second, et vient ainsi renforcer leur positionnement stratégique dans la lutte contre le VIH/sida. Préparer les années à venir, pour un monde sans sida, ni hépatites virales Ces succès, nous les devons notamment à tous nos soutiens, donateurs-rices, bailleurs, partenaires, alliés, que je tiens ici à remercier très sincèrement. Mais ils sont aussi le résultat du travail acharné de la direction générale et des équipes de Coalition PLUS, réparties dans plusieurs pays : je voudrais les assurer de ma profonde reconnaissance. Enfin, j’adresse mes amitiés solidaires à nos activistes, dont la passion et l’énergie nous inspirent tous-tes. L’année 2018 marquera la 10ème année d’existence de Coalition PLUS : une opportunité pour nous, non pas de célébrer les 10 années écoulées, tant il est vrai que la perspective d’un monde sans sida est encore lointaine et que les combats à mener pour y parvenir sont nombreux, mais de préparer les années à venir, afin de porter toujours plus efficacement notre combat commun contre le VIH/sida, en particulier pour que les plus vulnérables d’entre nous, au Sud comme au Nord, ne soient pas oubliés-es. Ensemble, nous restons plus que jamais mobilisé-es et engagé-es pour construire un monde sans sida, ni hépatites virales. Je télécharge le rapport d’activités
Rapport d’activité 2016 : malgré les obstacles, l’élimination du sida d’ici à 2030 à portée de main
Temps de lecture : 2 minutes À nouveau, 2016 aura été marquée par des crises et des épisodes de violences. Les tensions persistantes au Burundi et en République Démocratique du Congo, la crise migratoire en Méditerranée, les attentats et le prolongement de l’état d’urgence en France, le Brexit, tous ces événements ont contribué à créer un climat d’incertitude. En particulier les orientations populistes et isolationnistes de Donald Trump, élu Président des Etats-Unis en novembre dernier, ont fait naître l’inquiétude chez les acteurs de la lutte mondiale contre le sida : des préoccupations renforcées par l’annonce récente de coupes budgétaires susceptibles de toucher le Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme et le Fonds du Président américain pour le VIH/sida (PEPFAR), jusqu’ici sanctuarisés. Face à l’adversité, notre mouvement communautaire fait front commun Les obstacles qui se dressent aujourd’hui sur la route vers l’élimination du sida d’ici à 2030 nous inquiètent. Nous devons redoubler d’efforts pour atteindre nos objectifs. Plus que jamais, les récents événements soulignent la nécessité pour l’ensemble des forces progressistes de rallier la cause des plus vulnérables contre l’offensive conservatrice à l’oeuvre. Nos ambitions sont à portée de main, nous avons toutes les raisons de le croire. Avec le développement de la prophylaxie pré-exposition (PrEP), nous disposons d’un nouvel outil de prévention, à même de ralentir la dynamique de l’épidémie à VIH. Reste à convaincre les Etats, les populations et l’ensemble des acteurs des systèmes de santé d’adopter et promouvoir son utilisation, au Nord comme au Sud. C’est en ce sens que Coalition PLUS et ses membres plaident aujourd’hui sans relâche, en se fondant sur l’expertise communautaire et scientifique que nous avons perfectionnée depuis tant d’années. Le traitement de l’hépatite C, un virus silencieux mais meurtrier qui touche plus de 2 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, a aussi connu ces dernières années une véritable révolution thérapeutique, digne de celle de l’arrivée des trithérapies au milieu des années 1990. Révolution gâchée par l’industrie pharmaceutique dont les pratiques tarifaires excluent de la guérison des millions de personnes infectées. Là encore, Coalition PLUS construit des alliances et se mobilise pour que ces médicaments innovantssoient accessibles à tous. En matière de gestion financière également, Coalition PLUS et ses membres montrent leur excellence, qui contribue à asseoir leur légitimité dans la lutte mondiale contre le sida. Dans ce contexte de bouleversements, notre union poursuit sa montée en puissance : les réalisations détaillées dans ce rapport le démontrent. Pour cette réussite, je voudrais adresser mes remerciements à nos donateurs- trices et partenaires pour leur soutien précieux. J’adresse aussi mes remerciements à la direction générale de Coalition PLUS et à l’ensemble des équipes pour l’excellent travail qu’ils réalisent. Surtout, je voudrais assurer nos militants-es, qui sont la chair et l’âme de notre mouvement et sans lesquels-les nos luttes n’auraient que peu de sens, de toute mon amitiéet ma solidarité. Je télécharge le rapport d’activités
Rapport d’activité 2015
Temps de lecture : < 1 minute Coalition PLUS publie chaque année son rapport d’activité, afin de donner au public une information claire et synthétique sur notre organisation, son action et l’utilisation de ses fonds. Je télécharge le rapport d’activités
Rapport d’activités 2014: « La voie sera politique ou sans issue »
Temps de lecture : 2 minutes La fin du sida n’est plus désormais qu’une question de volonté politique. Les considérables avancées enregistrées ces 15 dernières années dans le domaine des traitements antirétroviraux ont en effet permis de surmonter la plupart des obstacles techniques à la réalisation de cet objectif. Pour preuve, l’épidémie marque enfin des signes de stabilisation dans certains pays, en grande partie dus à l’impact favorable de ces précieuses molécules sur les nouvelles infections. Et la recherche continue de porter ses fruits : récemment, un antirétroviral – le Truvada® – a prouvé son efficacité à faire chuter drastiquement le risque de transmission du virus lorsqu’il est prescrit à titre préventif au moment du rapport sexuel. Une véritable révolution, ouvrant la voie à une nouvelle ère de la prévention par le traitement. Ces avancées, bien réelles, se heurtent toutefois à certaines données particulièrement alarmantes. Ainsi, selon les dernières estimations de l’ONUSIDA (2014), 19 des 35 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde ignorent leur séropositivité. Une épidémie cachée et donc impossible à juguler. Par ailleurs, 18 millions de malades – concentrés sans surprise dans les pays les plus pauvres de la planète – n’ont toujours pas accès aux antirétroviraux. Le verdict est donc sans appel. La pandémie ne s’éteindra pas sans un investissement financier rapide et massif à l’international dans le chantier essentiel que constitue l’accès universel au dépistage, aux soins et aux traitements : 22 à 24 milliards de dollars par an selon la même agence onusienne. L’enjeu est en rapport avec les importantes ressources à mobiliser. Mettre fin à l’épidémie d’ici à 2030 éviterait plusieurs millions de nouvelles infections et de décès. Heureusement, l’investissement est également des plus rentables : un rapport du Global Fund Advocates Network (GFAN) daté de 2013 démontre en effet que chaque dollar investi dans la lutte contre le sida en rapporte 12 à court terme, principalement grâce aux infections évitées par l’effet préventif des traitements. L’argent ne suffira toutefois pas à lui seul. La décriminalisation et le respect des droits fondamentaux des personnes séropositives et les plus vulnérables au VIH – dont les injecteurs de drogues, les travailleurs du sexe ou encore les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes – est en effet une autre condition incontournable du succès. Au Nord comme au Sud, leur maintien dans l’illégalité et la clandestinité les éloigne des structures de prévention et de soins; ce qui met leur vie en danger et nourrit une épidémie qui a déjà fait 39 millions de morts à ce jour. Aujourd’hui, la science montre une nouvelle fois aux plus sceptiques la voie à suivre. Mais seule l’action permettra de triompher de l’épidémie. Coalition PLUS et ses adhérents agissent quotidiennement sur le terrain pour atteindre cet objectif ambitieux. Grâce à l’inestimable engagement de milliers de collaborateurs et volontaires à travers le monde. Et avec l’indispensable soutien de nos donateurs et bailleurs. Nous sommes très fiers de les compter tous parmi nous. Je télécharge le rapport d’activités