Temps de lecture : 2 minutes Dans ce pays d’Amérique latine, les défis majeurs liés à la santé et aux droits humains sont omniprésents. L’épidémie de VIH/sida en Bolivie est alarmante, notamment dans ses prisons où les soins et la prévention y sont manquants. L’extrême pauvreté, la corruption, la surpopulation et la présence de drogues alimentent l’épidémie. A ce sujet, Coalition PLUS a échangé avec nos collègues José Willan Montaño et Harold Mendoza, acteurs de première ligne dans notre association partenaire en Bolivie, l’Instituto para el Desarrollo Humano (IpDH). Leur témoignage éclaire l’impact de leur travail auprès des détenus et souligne l’importance cruciale de la prévention et de l’accès aux soins du VIH en prison pour endiguer l’épidémie en Amérique latine. L’épidémie croissante de VIH en Amérique latine L’Amérique latine est la seule région du monde où le VIH continue de progresser malgré les efforts de prévention. En Bolivie, l’absence d’accès à la PrEP et l’indisponibilité des auto-tests VIH est un véritable frein dans le recul de l’épidémie. Source : ONUSIDA (Octobre 2019) Protection des Droits de l’Homme et Soins du VIH/sida en Prison La surpopulation carcérale est un facteur majeur de l’épidémie en prison. En 2022, elle atteignait près de 188%. Par exemple, en décembre, la capacité des prisons avait été calculée à 8 626 détenus alors que 24 824 personnes étaient incarcérées. La législation bolivienne garantit aux détenus-es vivants-es avec le VIH/sida l’accès aux soins et le respect de leurs droits fondamentaux. Pourtant, la réalité sur le terrain est tout autre. L’infrastructure médicale en prison est souvent insuffisante, avec un nombre limité de professionnels de santé pour répondre aux besoins des détenus-es. C’est pourquoi, l’intervention en milieu carcéral est complexe. De plus, une particularité des prisons boliviennes vient ajouter son lot de défis supplémentaires. En effet, il existe deux types de prisons : les prisons de hautes sécurités et les prisons dites “classiques”. Dans ces dernières, les détenus-es vivent souvent avec leur famille, créant des villages carcéraux miniatures exacerbant les défis sanitaires. Actions de soins et de prévention en prison de notre association partenaire Depuis 2021, notre association partenaire mène des campagnes de dépistage du VIH/sida, de la syphilis, de l’hépatite B et C en prison, intensifiées lors de la Semaine Internationale du Dépistage. Elle forme également le personnel médical pour une meilleure prise en charge des patients séropositifs. Dépistage en prison lors de la Semaine Internationale du Dépistage 2022 En plus du dépistage et de la formation, nos équipes sensibilisent les détenus aux questions de santé sexuelle et à leurs droits liés à leur statut sérologique. Ils assurent également le suivi de personnes vivant avec le VIH/sida et la coordination avec les médecins des prisons. Lorsqu’un-e détenu-e est dépisté-e positif-ve, ils-elles sont orientés-ées vers le service médical de la prison pour confirmation du diagnostic en laboratoire et mise sous traitement antirétroviral le plus rapidement possible. Néanmoins aujourd’hui, l’accès au traitement et le suivi des patients-es après leur libération reste un défi majeur. Le travail des collègues boliviens souligne l’importance cruciale de la prévention et des soins du VIH/sida en milieu carcéral, dans un contexte où les personnes privées de liberté sont vulnérables et souvent reléguées au second plan. L’accès aux soins et au dépistage dans les prisons partout dans le monde est essentiel pour lutter contre l’épidémie de VIH/sida et défendre les droits humains. Je fais un don
Burkina Faso : des résultats significatifs dans la lutte contre le VIH malgré l’adversité.
Temps de lecture : 3 minutes Les défis complexes auxquels le Burkina Faso est confronté n’ont pas empêché notre association partenaire d’engranger des résultats significatifs dans la lutte contre le VIH/sida. Dans un contexte politique, économique, et social tendu, REVS PLUS, continue de se démarquer. La coopération avec le réseau Coalition PLUS a renforcé les capacités de REVS PLUS à relever les défis en constante évolution de l’épidémie de VIH/sida, déclare son Directeur Exécutif, Victor SOME. Au Burkina Faso, la lutte contre le VIH/sida est entravé par de nombreux défis Actuellement, REVS PLUS est confrontée à des difficultés majeures. La présence de groupes djihadistes dans certaines régions du Burkina Faso conduit à des défis logistiques importants. En effet, les zones « rouges » du pays sont souvent inaccessibles pour les services de santé essentiels. « Bien sûr, si l’on se réfère au site de la diplomatie française, tout le pays est dans le rouge. Cependant, pour nous, il y a des nuances : des zones oranges et rouges. Dans les zones rouges, occupées par les djihadistes, nous tentons de maintenir coûte que coûte l’accès aux services de santé. Mais, c’est très sensible et ces zones peuvent changer en fonction de l’occupation car les groupes djihadistes sont mobiles. » Victor Somé, directeur Exécutif de REVS PLUS Les déplacements massifs de population causés par les conflits ont également compliqué le suivi des patients séropositifs. Les “perdus de vue”, comme on les appelle dans le jargon, représentent ainsi 4% des bénéficiaires de l’association. En outre, l’environnement politique et économique du Burkina Faso, caractérisé par des changements de régime et une inflation grandissante, exerce des pressions supplémentaires sur l’assise financière de l’association et pousse davantage de burkinabés dans une pauvreté extrême. L’impact des discriminations sur l’épidémie de VIH Les populations clés comprenant les personnes HSH, les personnes usagères de drogue, les personnes incarcérées et les travailleurs-ses du sexe, font face à des discriminations systémiques. Les 47 salariés de l’association sont régulièrement menacés en raison de leur soutien à ces populations : « Nous faisons l’objet de menaces parce que nous aidons les populations clés. Il n’y a pas si longtemps une manifestation a été organisée contre notre association parce que nous aidons les personnes issues de la communauté des populations clés. Nous travaillons dans des contextes violents et très hostiles » Victor Somé, directeur Exécutif de REVS PLUS Ces discriminations ont conduit à l’envol du taux d’infection au VIH chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) passant de 1,9% de positifs en 2017 à 27,1% en 2022. Comparativement, le taux d’infection dans la population générale burkinabé est de 0,6% (2022). C’est l’exemple parfait pour comprendre en quoi les discriminations sont néfastes au combat contre l’épidémie de VIH. Atténuer l’épidémie de VIH au Burkina Faso Depuis ses débuts, l’association burkinabé a développé des actions significatives pour atténuer l’impact du VIH au Burkina Faso, élargissant son champ d’action pour inclure divers publics, notamment : Orphelins Enfants Vulnérables : REVS PLUS assure le suivi des enfants dont au moins l’un de leurs parents est décédé ou séropositif, en leur fournissant un soutien institutionnel et un accès à des services médicaux essentiels. Personnes séropositives de plus de 50 ans : L’association fournit des médicaments génériques essentiels pour répondre aux besoins spécifiques de cette tranche d’âge confrontée à des difficultés de se déplacer. Population déplacée interne : REVS PLUS prend en charge les déplacés internes en leur proposant des dépistages, en les mettant sous traitement si nécessaire, et en distribuant des kits d’hygiène et alimentaires. Aujourd’hui on considère au Burkina Faso, que 1,8 millions de personnes ont dû fuir à l’intérieur du pays. Orpailleurs : L’association intervient directement dans les sites d’orpaillage pour réduire le risque de transmission du VIH. Détenus : REVS PLUS mène des activités de dépistage, de traitement, et de distribution de kits d’hygiène et alimentaires au sein des établissements pénitentiaires. Personnes en situation de handicap : REVS PLUS offert les services de prise en charge globale du VIH en les dépistant, la mise sous traitement, les soins et traitements, la réalisation des examens biologiques. De plus, l’association a étendu ses activités sur le territoire. En 2023, elle compte six antennes dans quatre régions, fournissant une gamme de services essentiels aux populations citées précédemment. Ces services vont de l’accompagnement psychosocial à la mise sous traitement des personnes testées positives, les soins et traitements et la réalisation de la charge virale. Depuis 2015, elle a renforcé ses actions de plaidoyer, devenu un pilier important de son travail, contribuant à la sensibilisation et à la mobilisation des décideurs et instances internationales dans la lutte contre le VIH. Grâce à ces efforts, REVS PLUS a obtenu des résultats significatifs : 96% de ses patients (4 315 au total) vivant avec le VIH sont sous traitement et bénéficient d’un suivi régulier. Sur les six premiers mois de cette année, 87 nouvelles personnes dépistées positives ont été mises sous traitement et bénéficient d’un accompagnement psycho-social. Mais les défis restent immenses au vu de la situation que traverse le pays. Je fais un don
Tremblement de Terre au Maroc : Coalition PLUS lance un appel à la solidarité
Temps de lecture : 2 minutes Coalition PLUS a lancé un fonds d’urgence pour soutenir les sinistrés du récent tremblement de terre au Maroc. De Marrakech à Agadir, et surtout à Taroudant, l’ALCS (Association de Lutte contre le Sida), partenaire de Coalition PLUS au Maroc, s’est activement mobilisée pour venir en aide aux bénéficiaires de ses services. Le courage des équipes de l’ALCS salué après le Tremblement de Terre Maroc Les équipes de terrain de notre association partenaire au Maroc ont rapidement contacté tous les bénéficiaires de l’association pour identifier leurs besoins prioritaires. « Dans les heures qui ont suivi, nous avons identifié 530 personnes en situation d’extrême détresse et mis en place des distributions de bons alimentaires et de paniers de première nécessité pour les aider. Les agents de terrain, dont je salue le courage, se tiennent aux côtés des usagers des services de l’association dans les régions les plus touchées par le séisme. Des denrées de première nécessité à l’appui psychologique, les besoins sont nombreux. Nous comptons sur votre aide et votre solidarité. » Naoual Laaziz, directrice de l’ALCS Sept jours après la catastrophe, les besoins demeurent importants. Les sinistrés ont besoin de tentes, de vêtements chauds, de paniers alimentaires et parfois d’un soutien psychologique. Je fais un don La solidarité au cœur de la réponse au Tremblement de Terre au Maroc « Vendredi 8 septembre dernier, je me trouvais dans un café situé dans un riad de la médina de Taroudant. Dès les premières secousses, tout le monde s’est précipité à l’extérieur. Une fois dans la rue, mon premier réflexe a été de retrouver ma mère chez qui j’habite. Les murs de la maison avaient de multiples fissures. Nous avons donc décidé de passer la nuit dehors. Aujourd’hui, 5 jours après la secousse principale, nous dormons toujours dans un jardin public, tout comme de nombreux habitants de la ville, y compris des bénéficiaires des services de l’ALCS. J’ai été en contact avec eux par téléphone toute la nuit de vendredi à samedi, et bien sûr les jours suivants. Ils vivent à Taroudant, mais aussi dans les villages fortement touchés de la région, difficiles d’accès. » Nabil, 25 ans, agent de terrain et élève infirmier « Ils dorment à l’extérieur! Ils espèrent pouvoir bénéficier de tentes, d’autant que l’hiver approche et qu’il commence à faire froid, particulièrement dans ces régions. » Naima, 39 ans, référente en projet de prévention auprès des travailleuses du sexe Tous sont mobilisés pour venir en aide aux bénéficiaires de l’association et à tous les citoyens dans le besoin. C’est le cas aussi de Medhi, 26 ans, agent de terrain, qui ne cache pas son émotion de voir tout cet élan de solidarité. Il précise que c’est aussi cela qui lui donne la force de continuer à travailler malgré des conditions extrêmement difficiles. Tous sont conscients que si cette catastrophe a aggravé la vulnérabilité des populations de la région, elle a aussi révélé une capacité extraordinaire de solidarité et d’innovation dans la prise en charge des sinistrés. Je fais un don
Santé anale : ARCAD Santé PLUS, leader en Afrique de l’Ouest
Temps de lecture : 3 minutes Toute personne, dans sa vie, un jour rencontrera un problème de santé anale et les personnes vivant avec le VIH sont plus particulièrement touchées. Pourtant, la santé anale est un sujet souvent négligé et tabou. Coalition PLUS a décidé de se mobiliser et d’en faire une priorité. Le Dr Alou Coulibaly, médecin de chez ARCAD Santé PLUS, nous explique comment depuis plus de 10 ans, son travail et celui de ses collègues ont permis de surmonter les tabous pour offrir des services de qualité à ses patient-e-s en matière de santé anale. Dr Alou Coulibaly à la Clinique des Halles (Mali, Bamako) De la prise en charge des malades du VIH à la création d’une Clinique de santé sexuelle Créée en 1994, ARCAD Santé PLUS a été le premier centre de prise en charge des personnes vivant avec le VIH au Mali. Le Dr Alou Coulibaly y travaille depuis 2005 en tant que médecin et a joué un rôle clé dans son développement. En 2010, pour répondre aux besoins spécifiques des populations clés, l’association malienne crée la Clinique des Halles. Tout le monde ne se reconnaissait pas dans le public d’ARCAD -Santé PLUS. L’association était étroitement associée aux personnes vivant avec le VIH. Cependant, certains hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) avaient des infections sexuellement transmissibles (IST) mais étaient séronégatifs, donc ils ne venaient pas Dr Coulibaly La peur d’être étiqueté séropositif était un véritable problème. Les équipes d’ARCAD Santé PLUS ont alors décidé d’aller sur le terrain pour rencontrer les populations clés et ont élargi les horaires d’ouverture pour les accueillir la nuit. Cependant, cette stratégie avait ses limites. Nous devions louer des chambres pour pouvoir recevoir les travailleuses du sexe en consultation, mais les conditions n’étaient pas optimales. Dr Coulibaly C’est ainsi qu’ils ont créé la Clinique des Halles pour répondre à ces problèmes en offrant des horaires nocturnes et en adoptant une nouvelle image plus inclusive. La Clinique accueille à la fois des personnes issues des populations clés et de la population générale. Elle propose de multiples services tels que la prévention, le dépistage, la prise en charge psycho-médico sociale. En parallèle, les unités mobiles déploient ces services dans les régions éloignées. La santé anale, une priorité depuis plus de 10 ans ARCAD Santé PLUS a été à l’avant-garde de la fourniture de soins complets aux personnes vivant avec le VIH et aux populations clés au Mali. Au fil des ans, le centre a élargi ses services pour répondre toujours plus précisément aux besoins de ses bénéficiaires. Quelques chiffres : 2.000 personnes vivant avec le VIH sont suivies par l’association, 300 HSH et 200 travailleuses du sexe bénéficient de la PrEP grâce à la Clinique, Plus de 500 autres HSH sont également suivis. Tous ces bénéficiaires sont de potentiels patients aux examens proctologiques. En 2011, le Dr Coulibaly d’ARCAD Santé PLUS suit une première formation en santé anale. Aujourd’hui, l’association malienne est leader en Afrique de l’Ouest, offrant à son tour une formation aux médecins et plaidant pour l’importance de la santé anale dans la région. Ces 10 années ont permis à l’association de peaufiner son discours. En effet, les tabous entourant la santé anale représentent une véritable barrière à la prévention et au traitement des problèmes anaux. Certains individus craignent d’être stigmatisés ou catégorisés en fonction de leur orientation sexuelle ou de leurs pratiques sexuelles. De plus, le manque de formation du corps médical a souvent conduit à l’évitement de ce sujet. Il est donc essentiel de briser ces tabous afin de promouvoir la consultation régulière et la prévention des risques. Tout le monde, à un moment de sa vie, aura une infection anale. Cela n’a rien à voir avec l’orientation sexuelle ou les pratiques sexuelles. Il est important de consulter régulièrement pour éviter les complications, un peu comme aller chez le dentiste. Dr Coulibaly Si la sensibilisation est essentielle, elle doit être accompagnée de la formation des professionnels de la santé et de la mise à disposition des équipements nécessaires pour normaliser la santé anale (bistouri, anuscopie, etc.). Les risques accrus pour les personnes séropositives Les chiffres révèlent les problèmes de santé anale auxquels sont confrontées les personnes vivant avec le VIH et les populations clés. Par exemple, selon les statistiques du Dr Coulibaly, les femmes séronégatives ont un risque de 9% de thrombose anale et de 15% de fissure anale, tandis que les femmes vivant avec le VIH ont un risque de 14% de thrombose anale et de 23% de condylome anal. Ces chiffres soulignent l’importance d’un dépistage précoce et d’une prise en charge pour prévenir les complications. Le docteur malien conclut : La santé anale doit être une priorité pour tous les acteurs de la lutte. Dr Coulibaly Je fais un don
L’importance de l’inclusion des personnes vivant avec le VIH dans les essais cliniques
Temps de lecture : 2 minutes Dans le domaine médical, la recherche clinique est essentielle pour développer de nouveaux traitements et améliorer la santé de tous-tes. Cependant, les personnes vivant avec le VIH sont systématiquement exclues des essais cliniques qui ne sont pas spécifiquement liés au VIH. Une situation que dénonce notre Directrice de Recherche, Daniela Rojas Castro. Un accès équitable aux soins pour toutes et tous Les protocoles des essais cliniques imposent une diversité dans la sélection des participants•es afin de garantir des résultats qui reflètent l’ensemble de la population. Encore aujourd’hui, les personnes vivant avec le VIH mais aussi les femmes, les enfants, les personnes précarisées et les personnes transgenres sont souvent sous-représentées dans les essais cliniques. Pourtant, leur inclusion permettrait d’obtenir des données plus précises et de développer des traitements mieux adaptés à leurs besoins spécifiques. Mais leur prise en compte dans les essais cliniques peut rajouter des complexités méthodologiques, ce que certains chercheurs-ses et certaines firmes pharmaceutiques refusent. Les interactions entre le VIH et d’autres maladies évalués lors des essais cliniques Les personnes vivant avec le VIH sont davantage susceptibles de développer d’autres maladies telles que le diabète, les maladies cardiovasculaires et certains types de cancer. Cependant, les données existantes concernant le VIH et ces maladies sont souvent limitées. En incluant des participants•es vivant avec le VIH dans les essais cliniques non liés au VIH, il est possible d’acquérir des connaissances indispensables sur les effets indésirables et ainsi, développer des approches de traitement intégrées. Certains médicaments utilisés pour traiter d’autres maladies peuvent interagir avec les médicaments antirétroviraux utilisés pour traiter le VIH. L’inclusion de personnes vivant avec le VIH dans les essais cliniques permettrait d’évaluer plus précisément les risques et ainsi, optimiser les traitements pour ces populations. Daniela Rojas C, directrice Recherche chez Coalition PLUS Cependant, elle note que l’inclusion de toutes les personnes vivant avec le VIH dans tous les essais cliniques n’est pas toujours possible ou appropriée. Il peut y avoir des situations où cela présenterait des risques pour la santé des participants. Vers des essais cliniques plus inclusifs Daniela Rojas C. souligne que des inégalités flagrantes existent dans la représentation des participants•es aux essais cliniques. Par exemple, il y a souvent une surreprésentation d’hommes blancs. Aujourd’hui, il est essentiel que les chercheurs•euses et les décideurs•euses prennent conscience de cet écart et travaillent à rendre les essais cliniques plus inclusifs. Les essais cliniques non liés au VIH pourraient également bénéficier des connaissances et de l’expertise des communautés vivant avec le VIH, ce qui favoriserait une collaboration interdisciplinaire et par conséquent, l’innovation médicale. Daniela Rojas C, directrice Recherche chez Coalition PLUS Les essais cliniques non liés au VIH pourraient également bénéficier des connaissances et de l’expertise des communautés vivant avec le VIH, ce qui favoriserait une collaboration interdisciplinaire et par conséquent, l’innovation médicale. Le réseau European Aids Treatment Group (EATG) auquel participe Coalition PLUS, demande l’inclusion des personnes vivant avec le VIH dans les essais cliniques non liés au VIH. Cela garantirait un accès équitable aux soins, améliorerait la compréhension des interactions entre le VIH et d’autres problèmes de santé, et favoriserait une recherche plus inclusive dans son ensemble. Voir le replay Lire la position de EATG Je fais un don
See (Safe) sex (Can be) Fun!
Temps de lecture : 6 minutes Les vacances d’été approchent à grands pas, et avec elles, les promesses d’aventures et de moments inoubliables. Que vous envisagiez de vous prélasser au soleil ou de partir à la découverte de nouveaux horizons, Coalition PLUS est là pour vous accompagner avec un carnet de jeux exceptionnel ! Notre carnet, bien plus qu’un simple passe-temps, vous invite à plonger dans un univers captivant où le divertissement rencontre la connaissance. Que vous soyez chez vous, en plein road trip, à l’assaut d’une ville inconnue ou dans un pays lointain, notre carnet sera votre fidèle compagnon, vous divertissant tout en élargissant vos connaissances sur divers sujets. Prêt-e-s à tester vos connaissances et à vivre des moments ludiques et enrichissants ? Alors, scrollez pour découvrir notre carnet et laissez-vous emporter par l’aventure ! Mots croisés des Infections Sexuellement Transmissibles Sauriez-vous reconnaitre les différents Infections Sexuellement Transmissibles dans leurs définitions ? Testez vos connaissances. {Indice} Les IST présentes dans les mots croisés sont : Papillomavirus (humain), Gonorrhée, Mpoxx, Syphilis, Herpès, Chlamydia. Test psycho : Quelle personnalité féminine de la lutte contre le VIH êtes-vous ? Vous avez plus de A Camille Spire Première femme présidente de l’association AIDES, elle se concentre sur l’intersectionnalité des inégalités et sur l’autonomisation des personnes marginalisées afin de promouvoir des politiques inclusives et des programmes de prévention innovants. Vous avez plus de B Melinda Gates Philanthrope et femme d’affaires américaine, elle s’engage activement dans la lutte contre les inégalités mondiales. Elle est co-fondatrice de la Fondation Bill et Melinda Gates, qui soutient des initiatives de santé mondiale, y compris la lutte contre le VIH, en mettant l’accent sur l’autonomisation des femmes et des filles. Vous avez plus de C Jeanne Gapiya Militante et défenseure des droits des personnes vivant avec le VIH, elle a joué un rôle essentiel dans la sensibilisation et l’autonomisation des communautés touchées par le VIH. Son travail a contribué à renforcer la prise de conscience et à promouvoir l’accès aux soins et au soutien. Vous avez plus de D Françoise Barré-Sinoussi Lauréate du prix Nobel, elle est l’une des scientifiques françaises à avoir codécouvert le VIH en 1983. Son engagement inébranlable dans la recherche et la lutte contre le VIH/sida a contribué à transformer la compréhension de la maladie et à ouvrir la voie à des avancées majeures dans le domaine de la prévention et des traitements. Vrai / Faux Le VIH peut être transmis par la salive, par exemple, en partageant des verres. Coalition PLUS mène des actions de plaidoyer pour garantir l’accès universel aux traitements contre le VIH. Le dépistage régulier du VIH est important, même pour les personnes qui ne présentent pas de symptômes, car elles peuvent être porteuses du virus sans le savoir. Les traitements antirétroviraux peuvent guérir complètement le VIH. La discrimination et la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH sont des obstacles importants à la prévention et aux soins. La PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition) est une méthode efficace de prévention du VIH pour les personnes à haut risque. Coalition PLUS travaille principalement en Afrique pour combattre la propagation du VIH. La charge virale indétectable signifie que le VIH n’est plus présent dans le corps d’une personne. Les tests de dépistage du VIH sont disponibles gratuitement et confidentiellement dans de nombreux centres de santé. Les programmes de réduction des risques, tels que la distribution de seringues propres aux personnes qui s’injectent des drogues, sont efficaces pour prévenir la transmission du VIH. Réponses du vrai Vrai ou Faux : 1. Faux, 2. Vrai, 3. Vrai, 4. Faux, 5. Vrai, 6. Vrai, 7. Faux, 8. Faux, 9. Vrai, 10. Vrai Action ou Vérité : à vous de choisir ! Les gens qui choisissent l’action Les gens qui préfèrent la vérité Partagez un fait intéressant sur le VIH sur les réseaux sociaux. Postez une statistique, un conseil de prévention ou une information peu connue sur le VIH pour sensibiliser vos amis et vos abonnés. Cherchez l’inspiration sur notre page Instagram ou Facebook. Partagez une expérience où vous avez appris quelque chose de nouveau sur le VIH ou la prévention du VIH. Expliquez comment cela a changé votre perspective ou comment vous avez mis en pratique ces nouvelles connaissances Organisez une projection collective d’un documentaire ou d’un film sur la lutte contre le VIH. Choisissez un film informatif ou inspirant qui met en lumière les défis et les succès de la lutte contre le VIH. Après le visionnage, discutez-en avec les autres participants et partagez vos réflexions. Consultez notre article pour trouver l’inspiration. Parlez d’une personne qui vous a inspiré dans la lutte contre le VIH. Dites pourquoi cette personne vous a marqué(e) et comment elle a contribué à sensibiliser ou à aider les personnes vivant avec le VIH. Créez un défi de collecte de fonds pour la lutte contre le VIH. Créer une page de collecte via Facebook. C’est facile et rapide. Réfléchissez à une situation où vous avez été confronté(e) à des préjugés ou à de la stigmatisation liés au VIH. Parlez de la façon dont cela vous a affecté(e) et de ce que vous avez fait pour combattre ces idées préconçues. Faites un don. Rendez-vous directement sur notre page sécurisée de dons en ligne. Parlez d’une action que vous avez entreprise pour sensibiliser les autres à la lutte contre le VIH. Expliquez pourquoi cette cause vous tient à cœur et comment vous avez réussi à toucher les gens autour de vous. Le Quiz de l’été )Quelle est la mission principale de Coalition PLUS ? A Promouvoir l’égalité des genres B Lutter contre l’usage de la drogue C Combattre le VIH/sida et les hépatites virales D Faire de la recherche pour un vaccin contre le VIH 2) Dans combien de pays Coalition PLUS est-elle présente ? A 12 pays B 38 pays C 52 pays D 102 pays 3) Quel est le slogan de Coalition PLUS ? A Ensemble contre le VIH B Avec les communautés C Unis pour la prévention D Solidarité et égalité 4) Quel est le symbole utilisé
Life path, health care pathway of users in 4 community-based sexual health services settings implemented by member associations of Coalition PLUS
Temps de lecture : 2 minutes Credit photo : Mishell Estefania Pozo Lomas/Coalition PLUS Key populations vulnerable to HIV, to viral hepatitis and to sexually transmitted infections are faced with health inequalities due to the many challenges they must overcome to access differentiated care determined according to their needs and with respect for their human rights. In this context, one of Coalition PLUS’ strategic priorities is to promote and valorize the community-based healthcare approach of its member and partner associations, an approach based on: the effective participation of users in the development and implementation of actions concerning them, the recognition of their experience as people living with a disease as a legitimate and valid source of knowledge and know-how, useful to the collective effort for social change, advocacy for health democracy and for a healthcare system centered on the person, their best state of health and their empowerment. Download our report One of the specific aspects of the community-based healthcare approach is that it targets determinants of health in particular, that is to say the factors (social, economic, family environment, education, employment, income, etc.) found in the life path of an individual and that influence their state of health. Consideration of the life path (in its entirety, sequentially and/or partially) makes it possible to construct a personalized plan and a set of differentiated services thanks to knowledge of the person, their life story, their relationships, their general health, their preferences and their interests. It is this consideration of the user’s life path that served as the framework for the capitalization of the operations of the four sexual health services (SHS) settings put in place by the Coalition PLUS associations in Cameroon, Ecuador, France and Mali, and presented in this document. First of all, in the form of synoptic sheets, the various aspects of the implementation of the four settings, that is to say: the national context (epidemiological context, access of vulnerable populations to sexual health services); the objectives and key moments in the development of the SHS setting, the intervention strategies (mobilization of the target audience, user’s health care pathways and interconnection with their life path); the results (target audience, services provided, advocacy actions to incorporate SHS schemes into national public health strategies); and the challenges encountered, success factors, levers and the lessons learned from this experience of implementing a community-based SHS setting. Download our report
Daniel Defert : 3 choses à savoir sur l’homme qui a révolutionné la lutte contre le VIH/sida en France
Temps de lecture : 2 minutes Daniel Defert est un sociologue français, mais également un militant engagé pour la justice sociale. Son engagement et sa contribution à la lutte contre le VIH/sida ont considérablement enrichi les politiques de santé publique en France et contribué à limiter le nombre de décès lorsque l’épidémie était à son apogée. En février 2023, nous avons appris avec une profonde tristesse son décès. Voici trois éléments essentiels à connaître sur cette figure emblématique de la lutte contre le VIH/sida en France. 1. Daniel Defert a été le compagnon de Michel Foucault. Source : Michel Foucault via Wikimedia Daniel Defert entretenait une relation avec le célèbre philosophe Michel Foucault, qui a profondément marqué sa vie et son engagement politique et social. Leur rencontre initiale a eu lieu en 1960, et ils ont rapidement développé une complicité intellectuelle et amoureuse. Dès 1963, ils ont emménagé ensemble jusqu’au décès de Michel Foucault en 1984. 2. Il a fondé l’association AIDES. Suite au décès de Michel Foucault en 1984, emporté par le sida, Daniel Defert crée avec plusieurs amis l’association AIDES. Née de la colère et de l’intuition qu’une mobilisation des malades et personnes touchées était nécessaire, cette association est devenue la première organisation française engagée dans la lutte contre le VIH/sida. Son objectif était de briser les tabous entourant cette maladie jusqu’alors méconnue. En réponse, il établit un espace où les personnes malades peuvent s’exprimer, recevoir du soutien et trouver leur place dans la société tout en proposant de partager au sein des communautés touchées les informations dont on disposait. Aujourd’hui, AIDES, membre fondateur de Coalition PLUS, est la principale association de lutte contre le VIH/sida en France. Aujourd’hui comme depuis près de 40 ans, collectivement, nous continuerons d’honorer son action, son engagement et sa mémoire en poursuivant la mission que Daniel Defert s’est donnée à la mort de Michel Foucault. Quotidiennement, partout où l’épidémie sera, nous serons. Nous qui sommes concernés par le virus, nous qui sommes les invisibles, les minorisés, les exclus, ceux que Daniel s’est toujours attaché à rendre visibles, nous poursuivrons sa lutte, notre lutte. Extrait du communiqué de presse de AIDES 3. Daniel Defert a révolutionné la lutte contre le VIH en France Daniel Defert a révolutionné la lutte contre le VIH/sida de plusieurs manières : Il a brisé le silence entourant la maladie et a combattu les stigmatisations en créant un espace de parole et de soutien pour les personnes atteintes. Son approche communautaire a donné une voix aux personnes vivant avec le VIH/sida, sensibilisant le public à leurs réalités. Il a introduit le concept novateur du patient réformateur social, mettant en avant le rôle actif des personnes touchées dans les prises de décision et les changements sociaux qui les concernent. Le travail de Daniel Defert a profondément transformé le discours et les politiques entourant le VIH/sida, favorisant une meilleure compréhension de la maladie, une solidarité accrue et des mesures préventives et curatives plus efficaces. Son héritage se perpétue et nous sommes les héritiè-r-e-s de son engagement. Toutes nos actions sont guidées par ses principes avant-gardistes tels que l’approche communautaire et le patient réformateur social.
Chat GPT : Que répond l’intelligence artificielle à nos questions sur le VIH/sida ?
Temps de lecture : 5 minutes Crédit photo : Mojahid Mottakin via Unsplash Depuis quelques semaines, Chat GPT est sur toutes les lèvres : “chat GPT par ci, Chat GPT par là”. Cet outil conversationnel géré par l’intelligence artificielle suscite autant de fascination que de craintes. C’est pourquoi, nous avons voulu tester l’outil en lui posant une série de questions sur l’épidémie du VIH/sida. et voir quelles seraient ses réponses. Vérifions ensemble ses réponses à nos questions : Chat GPT : Quand l’épidémie du VIH/sida prendra-t-elle fin ? En tant qu’IA, je ne peux pas prédire l’avenir avec certitude. Cependant, il est important de noter que le VIH/sida est une maladie qui peut être gérée avec les bons traitements et les soins appropriés. De plus, il existe des méthodes efficaces de prévention, telles que l’utilisation du préservatif, la circoncision masculine, les programmes de réduction des risques pour les usagers de drogues injectables et la prophylaxie pré-exposition (PrEP) pour les personnes à haut risque. Le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde diminue depuis quelques années grâce à l’expansion de l’accès aux traitements antirétroviraux et à une meilleure prévention. Toutefois, la fin de l’épidémie dépendra de nombreux facteurs, notamment la mise en place de politiques efficaces de prévention et de soins, de l’investissement dans la recherche et la mobilisation des communautés pour faire face à cette maladie. Notre réponse : La réponse de Chat GPT est incomplète et doit être nuancée. Comme Chat GPT, Coalition PLUS ne peut pas prédire la fin de l’épidémie de VIH/sida avec certitude. Cependant dans sa réponse, Chat GPT indique que “le nombre de personnes vivant avec le VIH diminue”. Cette affirmation est fausse. C’est en fait le nombre de nouvelles infections et de décès qui diminue car le nombre de personnes vivant avec la maladie augmente en raison de la baisse de la mortalité précoce des séropositifs grâce à l’avancée des traitements et l’amélioration des politiques de dépistage. Néanmoins, il y a encore trop de contaminations et l’on observe une stagnation de la baisse de la mortalité. De plus, nous ne connaissons toujours pas l’impact de la baisse du nombre de dépistages au cours des deux années de pandémie de Covid-19 et craignons encore d’observer un rebond de l’épidémie. D’autre part, parmi les outils de prévention comme l’utilisation du préservatif et la PrEP, Chat GPT compte la circoncision masculine, en se basant sur les informations disponibles sur le web. Or il est erroné et dangereux de laisser penser que la circoncision représente un moyen de se protéger et de protéger ses partenaires d’une contamination au VIH, ou à quelque autre MST ou IST que ce soit. Enfin, les outils de prévention doivent être accessibles au plus grand nombre et non se limiter aux personnes à haut risque. En effet, rares sont les personnes qui se considèrent à “haut risque”. Or, plus on élargit le nombre de personnes adhérant aux outils de prévention, plus on aura de personnes particulièrement vulnérables au virus qui les utilisent. Pour finir, la défense des droits humains est essentielle si l’on veut mettre fin à l’épidémie. Les populations discriminées et marginalisées sont aussi celles qui ont le moins recours aux services de santé. Chat GPT : Quels critères doivent être réunis pour que l’épidémie de VIH/sida prenne fin ? Pour mettre fin à l’épidémie de VIH/sida, les critères suivants doivent être réunis : Couverture universelle du traitement antirétroviral pour les personnes vivant avec le VIH. Élimination des stéréotypes et de la discrimination à l’encontre des personnes vivant avec le VIH. Augmentation de l’accès à des moyens de prévention efficaces, tels que les préservatifs, le dépistage du VIH et les traitements préventifs. Éducation et sensibilisation à grande échelle sur le VIH et le sida. Investissement continu dans la recherche pour développer un vaccin et un traitement curatif pour le VIH/sida. Collaboration internationale pour renforcer les systèmes de santé et les infrastructures pour gérer l’épidémie de VIH/sida. Collaboration internationale pour renforcer les systèmes de santé et les infrastructures pour gérer l’épidémie de VIH/sida. Notre réponse : Chat GPT fait presque un sans faute sur cette question, mais il oublie un critère essentiel : L’élimination des stéréotypes et de la discrimination à l’encontre des populations marginalisées. Par exemple, les personnes issues de la communauté LGBTQIA+, les minorités de genre, les personnes migrantes, les personnes usagèresde drogues injectactables, les travailleurs-ses du sexe, etc. Chat GPT : A-t-on les outils pour y mettre fin aujourd’hui ? Oui, nous disposons actuellement de certains outils pour contrôler l’épidémie de VIH/sida, tels que : Traitements antirétroviraux efficaces pour les personnes vivant avec le VIH, qui peuvent prolonger leur vie et réduire le risque de transmission du virus. Moyens de prévention efficaces, tels que les préservatifs, les traitements préventifs et les tests de dépistage rapide du VIH. Sensibilisation et éducation sur le VIH/sida pour prévenir la stigmatisation et la discrimination. Investissements continus dans la recherche pour développer un vaccin et un traitement curatif pour le VIH/sida. Cependant, pour mettre fin à l’épidémie, il est nécessaire d’accroître la disponibilité et l’accès à ces outils pour toutes les personnes vulnérables à l’échelle mondiale, en particulier dans les pays à faible et moyen revenu. Notre réponse : La réponse de Chat GPT est juste et complète. En effet, en plus de l’éventail des outils de prévention et des traitements existants, la volonté politique est indispensable à l’éradication de l’épidémie. Chat GPT : Pourquoi n’existe-t-il pas de vaccin contre le VIH/sida ? Il n’existe pas actuellement de vaccin contre le VIH/sida en raison de la complexité du virus et de la manière dont il attaque le système immunitaire. Le VIH est capable de muter rapidement et de s’adapter aux défenses du système immunitaire, ce qui rend difficile la création d’un vaccin efficace. De plus, le VIH infecte les cellules immunitaires, les CD4, ce qui complique la production d’une réponse immunitaire forte contre le virus. Les essais cliniques de vaccins ont jusqu’à présent échoué à produire une protection durable contre l’infection par le VIH. Malgré ces défis, des efforts
Prévention drogues chez les jeunes : un centre de soutien ouvre à Bucarest
Temps de lecture : 2 minutes En Roumanie, la consommation de drogues chez les adolescents est en constante augmentation. ARAS, association du réseau de Coalition PLUS est reconnue pour son expertise en matière de réduction des risques liés à l’usage de drogue. En février 2023, l’association ARAS a ouvert un centre de prévention et de soutien destiné à un public âgé entre 11 et 25 ans. Monica Dan, psychologue au sein de l’association depuis plus de 30 ans et coordinatrice du projet, nous en explique les raisons et les objectifs. Pionnière de la réduction des risques en Roumanie, ARAS s’engage dans la prévention drogues auprès des jeunes Depuis plus de 30 ans, ARAS aide les usagers de drogue et leurs proches à réduire leurs risques d’infection au VIH : programme d’échange de seringues, actions de sensibilisation, etc. Elle suit également les personnes sous méthadone, un traitement de substitution de l’héroïne. Travaillant au contact du public dans plusieurs quartiers de Bucarest, Monica constate chaque année une augmentation du nombre de jeunes qui poussent les portes des centres de l’association. Elle remarque aussi leur manque d’information sur les risques liés à la consommation de drogues. Selon elle, les drogues sont très bon marché en Roumanie, il est très facile de s’en procurer et le réseau de distribution s’est élargi, allant désormais jusqu’aux villages éloignés. Ouverture d’un centre de soutien et de prévention des drogues pour les jeunes En février 2023, l’association a ouvert un centre de soutien et de prévention pour adolescents et jeunes adultes. Ce centre accueille des jeunes âgés de 11 à 25 ans. Ce centre accueille des jeunes âgés de 11 à 25 ans pour des ateliers qui répondent à toutes les questions des jeunes : Comment réduire ses risques, Comment obtenir un traitement en cas de besoin, Comment parler de sa consommation à son entourage, etc. Le centre propose aussi des consultations thérapeutiques individuelles. Celles-ci s’adressent particulièrement aux adolescents-es les plus à risque de développer une addiction, mais sont accessibles à tous-tes. Cette initiative répond à un besoin insuffisamment couvert. En effet, depuis 2020 et la pandémie de Covid-19, il y a une augmentation de la consommation chez les adolescents, alors que très peu de services sont proposés à ce public. Par exemple, en milieu scolaire, seule 1 heure de prévention est dispensée. Le financement du centre de soutien pour les jeunes : un défi à relever Malheureusement, les financements pour la réduction des risques sont particulièrement difficiles à obtenir. Le centre est actuellement financé par l’association elle-même et fonctionne principalement grâce à l’implication de bénévoles. Cela met en danger la pérennité du centre, alors même que les services à l’égard de ce public sont très limités. Le projet a vocation à s’inscrire dans la durée, mais tout dépendra des fonds qui pourront être trouvés dans les prochaines années. Pour permettre la pérennité du projet et offrir des services de réduction des risques aux jeunes en Roumanie, il est essentiel que ce service perdure. Aidez le centre de soutien et de prévention pour adolescents et jeunes adultes en faisant un don dès maintenant. Je veux aider